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jeudi 10 juillet 2025

Les Monts D"Auvergne avec Djessy

 En résumé de ce séjour, ce sera 50 km parcourus, accompagnés de 1580 m de dénivelé positif et négatif.

 

C’est jeudi au petit matin que nous sommes partis depuis La Bourboule, sac au dos, le cœur léger et l’esprit tourné vers les cimes. Djessy, curieux et plein d’entrain, découvrait pour la première fois la randonnée itinérante en montagne. Après une montée progressive à travers les bois et les pâturages, nous avons atteint la Roche aux Fées, promontoire magique où le vent semblait murmurer des légendes anciennes. La vue y était splendide, déjà un premier émerveillement. Nous avons poursuivi notre chemin en direction de la Banne d'Ordanche, véritable belvédère sur le Sancy et le Cézallier. L’ascension a demandé quelques efforts, mais la récompense fut à la hauteur : une vue à 360°, un vrai moment de complicité face à l'immensité. Nous avons ensuite descendu vers le col du Guéry, admirant les eaux calmes du lac en contrebas. La journée s’est terminée au refuge de Cap Guéry, une petite cabane rustique mais accueillante. Après un repas simple, nous avons contemplé les étoiles avant de dormir, bercés par les bruits discrets de la montagne.

 

Vendredi Réveillés par le chant des oiseaux et un soleil déjà présent, nous avons repris la marche en direction du Puy de l’Aiguiller, qui offre un panorama sauvage sur les plateaux. Après une pause contemplative, nous sommes descendus vers le magnifique lac de Servières, parfait pour une halte pique-nique au bord de l’eau. L’après-midi, nous avons poursuivi jusqu’à Pessade, petit hameau tranquille, puis monté doucement vers le Puy de la Védrine, encore peu fréquenté, où la nature semble intacte. Les chemins se sont faits plus doux à mesure que nous approchions du col de la Croix-Morand. Nous avons passé la nuit au gîte de la Croix-Morand, confort simple mais appréciable après cette belle étape. Djessy, un peu fatigué mais ravi, racontait déjà ses moments préférés de la journée en attendant le repas.

 

Samedi Retour à La Bourboule via le GR 30. Le dernier jour, nous avons entamé la descente en direction de la cascade du Queureuilh, spot rafraîchissant et spectaculaire. Les jeux d’eau et de lumière ont enchanté notre matinée. Nous avons ensuite longé la Dordogne naissante, véritable fil conducteur de notre retour. La dernière portion vers La Bourboule fut ponctuée d’échanges, de silences contemplatifs, et de cette sensation si particulière d’avoir partagé un moment suspendu, loin du tumulte du quotidien. Nous sommes arrivés à La Bourboule en fin de matinée, fatigués, certes, mais le cœur gonflé de souvenirs inoubliables.

 

 


  Cette randonnée restera pour moi un moment précieux : un moment suspendu entre ciel et terre, entre générations, entre nature et transmission. Il y a des moments simples qui deviennent inoubliables. Cette première randonnée avec notre petit-fils dans les montagnes d’Auvergne en fait partie. Trois jours, cinquante kilomètres, des sacs à dos un peu trop pleins, et surtout, une belle complicité à chaque pas. Le départ s’est fait sous un ciel lumineux. Djessy, tout juste seize ans, avait ce mélange d’excitation et d’inquiétude dans le regard. Moi aussi, à vrai dire. Allions-nous tenir la distance ? Avait-t-il encore l’endurance pour cette traversée ? Mais à peine les premiers kilomètres avalés, nos doutes se sont dissipés.

Les monts d’Auvergne sont doux mais exigeants. Les sentiers serpentent entre forêts de hêtres, crêtes dégagées et vallées où l’on entend encore résonner le tintement des cloches des troupeaux. Chaque montée offre son lot d’efforts, chaque sommet sa récompense : des vues à couper le souffle, des silences immenses.

Nous avons marché en parlant beaucoup… et en nous taisant parfois. Ces silences-là avaient quelque chose de profond.

Le dernier jour, les jambes étaient lourdes, mais nos cœurs légers. L’arrivée au point final, les pieds fatigués, les visages rougis par le vent et le soleil, fut un petit triomphe. C’était plus qu’une marche : c’était un passage de relais, un tissage de souvenirs entre générations.

Depuis, il me parle déjà de « la prochaine ». Et moi, je n’attends qu’une chose : repartir.

 




la Banne d'Ordanche







Sommet de la Banne d'Ordanche











« L'Escalier du ciel »







« les tras »






Borne des Quatre Seigneurs



Les gentianes



Cabane Boréale au col du Guéry


Les roches tuilière et sanatoire



























cascade du Queureuilh









vue du col de la croix Morand

















lac Servières